Avec les premières neiges et l’hiver qui arrivent, on voit aussi beaucoup de protestations et de demandes de changements aux quatre coins de la province. Il fait plus froid mais les gens sortent dehors et manifestent.
Les temps changent, le coût de la vie augmente, mais les salaires des infirmières, des professionnels de la santé, des professeurs et des membres du personnel scolaire et des travailleurs généraux du public ne suivent plus.
On le dit, on le répète, mais l’équité salariale et son maintien sont encore des enjeux présents dans les négociations alors que cela aurait dû être réglé il y a déjà des années. En santé et dans l’éducation, nous sommes beaucoup de femmes. Souvent, on nous culpabilise de demander plus, de causer des répercussions sur les autres à chaque fois que l’on manifeste pour des meilleures conditions de travail et un meilleur salaire.
Lorsque je rencontre des clients, la plupart sont heureux des services reçus depuis les débuts de leur suivi au public en déficience auditive, que ce soit pour l’obtention d’un implant cochléaire, pour des services au scolaire ou une adaptation de poste de travail, etc. Ils se sentent écoutés et valorisés par les intervenant(e)s. Nous sommes des travailleur(e)s dévoué(e)s qui tenons au bien-être de nos usagers. C’est pour cela que faire la grève, affecter les délais d’admission dans nos services, pénaliser les clients qui ne sont nullement en faute dans cette histoire, nous brise le cœur.
Quelqu’un me demandait récemment ce qu’il pouvait faire pour nous soutenir dans nos démarches. Je lui ai dit tout simplement : « Soyez patients avec nous et solidaires. Si vous voyez un rassemblement, encouragez-nous et jouez du klaxon si vous êtes en voiture ». Je crois que c’est dans ces petites batailles qui se livrent présentement que se décidera le sort des services publics.
Je profite aussi de ce mot pour vous informer que le Sourdine Express prendra une pause durant le temps des fêtes. Nous devrions être de retour pour la St-Valentin!
Joyeuses fêtes et en espérant que le gouvernement Legault saura bien identifier ses priorités d’ici 2024 (7 millions pour recevoir les Kings de Los Angeles, vraiment ?).