Courrier des lecteurs
Nous sommes toujours prêts à recevoir vos questions et commentaires, n’hésitez pas à nous écrire : sourdine@audition.wpdev0.koumbit.net
– Le comité de rédaction Sourdine Express
FÉLICITATIONS POUR LE SOURDINE EXPRESS DU MOIS DE MAI
Bravo pour votre édition du 16 mai. Les réponses aux questions pertinentes des membres et les réponses bien documentées m’ont bien renseignée sur les actualités de recherche en audition. M.P., Sainte-Catherine
REMERCIEMENTS ADRESSÉS À LA RÉDACTRICE EN CHEF DU SOURDINE EXPRESS
Bravo à Madame Tamara Martinez pour la clarté et la qualité impressionnante de ses réponses à nos questions.
M.P., Montréal.
L’IMPACT DE LA PRIVATION SENSORIELLE SUR LE SYSTÈME AUDITIF
Question de C.G.
Est-ce que pour une personne malentendante (sévère) l’habitude de lire les sous-titres à la télé (pas de volume) pourrait réduire sa capacité auditive au quotidien ?
Réponse de Tamara Martinez, Audiologiste et Rédactrice en chef :
La privation sensorielle telle qu’elle est décrite correspond au fait de ne pas entendre de façon optimale pendant une moyenne à longue période de temps, que ce soit par le non port d’appareil(s) auditif(s) ou d’implants cochléaire(s). Le manque d’amplification et de stimulation auditive entraîne des conséquences sur le système auditif.
Je cite ces paragraphes du site Audition Bonneuil qui explique très bien le phénomène :
Notre système nerveux, incluant le cerveau, a l’habileté de s’adapter et de changer l’organisation de ses fonctions. C’est ce que l’on nomme la plasticité cérébrale. Plus le cerveau reçoit de l’information d’une partie du corps, plus il est efficace pour traiter ces informations. Donc, si une partie du corps humain envoie moins de messages qu’avant, le système nerveux diminue son habileté à traiter ces informations correctement. Lorsque l’oreille est atteinte d’une surdité, cela a pour conséquence une diminution de la quantité et de la qualité des messages envoyés au cerveau. Les voies du système auditif, de l’oreille jusqu’au cerveau, sont donc moins souvent empruntées.
La privation sensorielle entraîne la diminution de la faculté du cerveau à reconnaître et à comprendre la parole et peut s’aggraver d’année en année. Ce phénomène peut être présent peu importe l’âge de la personne. La privation sensorielle est observée chez les malentendants qui ne portent pas d’appareils auditifs, mais aussi chez les gens atteints d’une surdité aux deux oreilles et qui portent seulement un appareil auditif. La privation est alors observée à l’oreille non appareillée.
Je ne pourrais pas me prononcer sur vos habitudes d’écoute de la télévision en sourdine, car cela dépend de plusieurs autres facteurs. Combien d’heures par jour écoutez-vous la télévision sans son? Portez-vous des aides auditives pendant que vous écoutez la télévision (oui, même avec la télévision en sourdine, porter ses prothèses auditives permet une certaine stimulation auditive, car nous sommes rarement dans un environnement parfaitement silencieux)? Est-ce que votre surdité sévère est appareillée et/ou appareillable?
Je dirais seulement qu’il est toujours positif de stimuler le plus possible son audition! Surtout, qu’il existe de plus en plus d’aides de suppléance à l’audition variées pour mieux entendre le son de la télévision et que plusieurs modèles sont fournis gratuitement via la Régie de l’assurance maladie avec recommandation d’un audiologiste. Pourquoi s’en priver?
RETOUR SUR L’ORIGINE DE LA JOURNÉE NATIONALE DE L’AUDITION
COMMENTAIRE DE SOPHIE GAGNON, audioprothésiste
Je reviens vers vous concernant votre récent article du Sourdine Express intitulé: La journée nationale de l’audition est jeune. Bien que tel que mentionné dans l’article, “l’Assemblée nationale en 2019 décrétait que le premier mardi de mai, le mois de l’ouïe et de la communication, devient la Journée nationale de l’audition du Québec”, c’est en 2017 qu’a eu lieu la première JNAQ.
Celle-ci a été propulsée par l’Ordre des audioprothésistes Québec après une année de travail acharné en collaboration avec nos homologues de la France. Par la suite une OBNL a été créée afin de poursuivre la mission de la JNAQ et celle-ci a continué ses activités durant deux autres années, soit 2018 et 2019. Ce n’est que par la suite que la JNAQ a été récupérée par Audition Québec. Donc oui, la JNAQ est jeune, dans sa formule actuelle, mais elle en est tout de même à sa 5ième édition et je crois qu’il pourrait être intéressant de s’inspirer de ce qui a déjà été fait au Québec et en France pour que nous puissions tous ensemble rejoindre le maximum de personnes pour faire connaître à la population québécoise l’importance de la santé auditive.
Réponse de Tamara Martinez, Audiologiste et Rédactrice en chef :
Merci beaucoup pour vos commentaires.
Il est tout à fait vrai que la Journée nationale de l’audition du Québec (JNAQ) en est à sa 5e édition. Le but de l’article visait à souligner surtout que le décret pour que le premier mardi de mai soit la JNAQ, date de 2019. Sa formule actuelle est donc très récente.
Effectivement, la première JNAQ a eu lieu en 2017. Nous reconnaissons le travail des audioprothésistes du Québec dans l’émergence de cette journée. D’ailleurs, un numéro de Sourdine y avait été entièrement consacré en 2017.
Comme les précédentes éditions, Audition Québec s’inspire de ce qui a déjà été fait en France et au Québec. L’association travaille en collaboration avec la JNA France et les ordres professionnels du Québec afin d’offrir du contenu/une programmation de qualité et de rejoindre le plus de Québécois possible.